Je ne sais pas vous mais personnellement j’ai de plus en plus de mal à me dégager du temps pour lire. Et pourtant j’adore cela et retrouver de la vraie typo imprimée sur des feuilles de papier brochées après 9h passées devant un écran au bureau, ça ne peut que faire du bien, non ?
Pour ma part, j’aime beaucoup les histoires aux thématiques profondes et réelles plus que les livres qui restent sur des banalités ou des trucs trop science fiction ou thriller. J’en lis aussi mais dirons nous que ce n’est pas ce qui m’attire le plus. Malheureusement ces thématiques sont parfois traitées de manière trop lourde et avec un style trop compliqué pour que mon cerveau de fin de journée puisse le tolèrer (lol).
Aussi, je suis retournée à « mes débuts » de lecture… Je m’explique… Quand j’étais adolescente (après avoir dévoré tous les Harry Potter et être tombée dans la lecture), j’ai donc voulu continuer à lire mais sans piocher dans les styles de romans classiques qu’on nous imposait en cours et que je n’aimais que trop rarement. En allant en librairie j’ai découvert cette collection, Gallimard Scripto, spécialement conçue pour les 13 ans et +.
Et bien, figurez vous que du haut de mes 31 ans j’aime toujours autant les titres de cette collection et je vais vous expliquer pourquoi…
Gallimard Scripto, présentation
Scripto offre aux adolescents, dès 13 ans, des romans forts, drôles ou graves, singuliers et percutants, signés par les meilleurs auteurs contemporains français ou étrangers. Des héros proches de leurs lecteurs. Une multitude de sujets, de fenêtres sur le monde. Des émotions qui emportent.
Cette collection existe depuis 2002 et les thèmes traités sont variés. Comme chez d’autres éditeurs plusieurs styles sont proposés… humoristiques, intrigues à suspens, comédies, drames, historiques, … Mais ceux qui m’émeuvent sont les intriguent réalistes, livrées comme des journaux intimes qui traitent de problématiques que l’on peut tout aussi bien ressentir à l’adolescence qu’à l’âge adulte.
Le deuil, la maladie, la construction identitaire, l’ascension sociale, la drogue, l’avortement, vivre sa séropositivité, vivre son homosexualité, vivre sa maternité en étant ado, le harcèlement, l’affirmation de ses choix, se construire sans père, les troubles alimentaires,…
Scripto, pourquoi je l’aime ?
Outre les thématiques que j’évoquaient au dessus, cette collection a d’autres atouts séduction.
Style :
Pas de tournure alambiquée, pas de description à rallonge sur des éléments secondaires, pas d’ellipse inutile, l’intrigue se décline sans fioriture. Le langage employé est courant. Bref, ça se lit très bien !
Typo :
Oui on n’en parle pas forcément de la typo quand on critique une collection… Et bien je dois dire que cette collection est très agréable à lire. Les caractères sont légèrement plus gros que dans les livres de poche. Quand on a passé sa journée sur un écran d’ordinateur, ce confort de lecture n’est pas négligeable.
Fluidité de lecture :
L’action se déroule vite comme je le disais plus haut. Et tout est découpé par chapitre concis qui ne nous frustre pas lorsque l’on n’a que peu de temps pour lire. Deux, trois chapitres se lisent souvent très vite. Fini la frustration du long chapitre inachevé et qui décourage à reprendre une lecture saucissonnée un peu n’importe comment.
Variété :
On peut vraiment en trouver pour tous les goûts. Avec Gallimard Scripto, vous passerez par toutes les émotions… rire, larmes, peurs, angoisses, dégoûts, joie, admiration.
Bref, vous l’aurez compris, c’est une collection qui m’a bercée lorsque j’étais adolescente et que j’aime toujours autant bien des années plus tard.
Quelques titres que j’ai beaucoup aimé
Kate Banks, Ne fais pas de bruit
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Résumé éditeur :
A quatorze ans, Rachel sait peu de choses de son frère Jake. Ses parents n’évoquent jamais le souvenir de leur fils, mort dans un accident de voiture à l’âge de dix-sept ans. Ce passé, Rachel va le trouver dans le journal de Jake, qui lui révèle de terribles vérités sur un garçon en apparence parfait. Au fil des pages, elle découvre celui qu’elle n’a pas eu le temps de connaître et qui l’aidera à comprendre ses propres doutes, les faiblesses cachées de ses parents, pour les conduire ensemble à guérir de leurs blessures.
Tout un puzzle familial qu’elle sait observer avec courage, avec humour parfois. Tout en finesse, le roman de Kate Banks, qui nous entraîne dans les tréfonds du subconscient, est une quête bouleversante de la vérité.
Citation :
Mais je ne peux m’empêcher de conjuguer des verbes dans ma tête. Le verbe être. Je suis. » être ou ne pas être « , a dit Hamlet. Je suis. Mais qui suis-je? Telle est la question
Un récit sur le deuil familial très touchant et intéressant. Il y traite également de la construction identitaire.
Résumé éditeur :
«Je l’ai fait pour qu’on m’arrête», répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l’origine de son anorexie : l’indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d’un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d’épouvantables secrets.
Ce titre a été recommandé par le Ministère de l’Education nationale comme lecture en classe de 3ème. Il y traite de l’anorexie, des camps d’extermination et des non-dits familiaux. Trois thématiques fortes qui s’entremêlent. Ce livre m’a énormément touché quand je l’ai lu la première fois.
Résumé éditeur :
Années 50 à La Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n’a pas tiré le gros lot. Fille d’une prostituée qui n’a rien d’une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette ville, surnommée The Big Easy et pourtant si peu « easy », pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts.
Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l’argent facile. Mais Jo vaut mieux que cela… et ceux qui l’aiment le savent bien.
Citation :
– Les grandes décisions, déclara-t-il, voilà ce qui façonne notre destinée.
Et, sans même ouvrir le livre, il se mit à réciter un passage de David Copperfield : « Deviendrai-je le héros de ma propre vie, ou bien cette place sera-t-elle occupée par quelqu’un d’autre? »
Acquiesçant d’un signe de tête, je terminai la phrase avec lui :
– « A ces pages de le montrer. »
Nous étions tous les deux là, en face l’un de l’autre – deux inconnus qui se comprenaient parfaitement.
Un livre qui rappelle que nous sommes les seuls maîtres de notre propre histoire, de notre bonheur et de notre accomplissement. Un titre qui a enchanté la presse à l’époque et qui mériterait une belle adaptation au ciné.
Résumé éditeur :
Leshaya est une rescapée. Cette fille abandonnée par une mère accro à l’héroïne a déjà tout vécu : les maisons d’accueil, les abus physiques, une grossesse accidentelle…
Leshaya n’a qu’un rêve, devenir une chanteuse de légende comme Aretha Franklin ou Etta James. Elle est blanche mais sa voix est noire et elle se sent noire de toute son âme. Et, bon sang, Leshaya sait chanter! Pour elle, c’est vivre et survivre malgré la drogue, la violence, le vol, la trahison.
Dans une fulgurante quête d’amour, dans sa quête de soi, peut-elle trouver la force de se libérer de son passé douloureux? Ou l’ultime trahison sera-t-elle la sienne?
Citation :
M’aimer, c’est connaître mon âme, tout connaître jusqu’au fond de mon âme et aimer tous ses coins sombres.
Celui m’a plusieurs fois émue aux larmes quand je l’avais lu. Leshaya a une force incroyable et on l’entendrait presque chanter parfois tellement c’est bien écrit et décrit. Un titre que j’avais beaucoup aimé et que j’aimerai beaucoup retrouver pour replonger dedans.
Gallimard Scripto
Site internet
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